Voilà je poste ici un extrait du roman qui est en fait une version réécrite par l'auteur SD Perry de la lettre du chercheur à Ada que l'on trouve dans Resident Evil 1.
Alma mon amour,
Je suis assis là à me demander par ou commencer, comment expliquer en quelques mots ce qui s'est passé dans ma vie depuis notre dernière rencontre et cela me paraît impossible. J'espère que cette lettre te trouvera en bonne santé et que pardonneras les hésitations de mon stylo ; ce n'est pas facile pour moi. Alors même que je suis en train d'écrire, je sens les concepts les plus simples m'échapper, disparaître derrière le désespoir et la confusion... mais il faut que je te dise ce que je sais pour avoir une chance de trouver le repos. Sois patiente et accepte ce que je vais te dire comme étant la vérité.
Il faudrait des heures pour te raconter toute l'histoire mais accepte la concision de cette narration : le mois dernier, il y a eu un accident au labo et le virus que nous étudiions s'est échappé. Tous mes collègues qui ont été contaminés sont morts ou mourants, et la nature de cette maladie est telle que les survivants ont perdu la tête. Ce virus dépouille ses victimes de toute humanité, les forçant à chercher à détruire la vie de façon maladive. Alors même que je suis en train d'écrire ses mots, je les entends se presser contre ma porte vérouillée tels des animaux affamés, geignant comme des âmes perdues.
Il n'y a pas de mots assez juste, assez profond pour décrire le malheur et la honte que j'éprouve pour avoir participé à la création d'une telle abomination. Je crois qu'ils ne ressentent plus rien à présent, ni l'horreur de leur sort ne me libère pas de mon terrible fardeau. Je suis, en partie, responsable du cauchemar qui m'entoure.
En dépit du remords qui me brûle et qui hantera désormais chaque seconde de ma vie j'aurais voulu pouvoir survivre, ne serait-ce que pour te revoir. Mais tous mes efforts ne feraient que retarder l'inéluctable : je suis contaminé et le remède n'existe pas...sinon de mettre un terme à ma vie avant de perdre la seule chose qui me différencie d'eux. Mon amour pour toi.
Je t'en prie, comprends et sache que je regrette. Je t'en prie.
Martin Crackhorn